Malheureusement "Hrvatska Straza", ce journal qui avait acquis une juste réputation, manquait de moyens financiers. Il dut cesser de paraître.

En janvier 1941, suivant l'idée directrice de Mgr Stepinac, les trois imprimeries catholiques se réunirent à Zagreb, et à la place du journal a "Hrvatska Straza" naquit un nouveau quotidien: "Hrvatska Glas" (La Voix Croate). II était dans la même ligne que le précédent, loin de toute provocation politique. Mais la guerre et les changements dans l'Etat ont arrêté bien vite aussi sa parotion.

Une des préoccupations majeures de Mgr Stepinac était la traduction de la Bible en croate. Sur son initiative, ce fut chose faite en 1941- 42.

Le premier Congrès de la presse catholique eut lieu en avril 1939. Le discours d'inauguration de Mgr Stepinac, souligna les bienfaits de la presse catholique. Il lui proposait de prendre comme devise les mots de Saint Augustin: Lex veritas, Regina caritas, Finis aeternitas: que la véxité devienne la loi, l'amour la reine, et que le but final soit l'étemité.

Le monde moderne, où les gens font tout pour réussir en apparence en se servant souvent du mensonge et de la violence, éprouve le besoin vital de rétablir la vérité et la paix.

Ce n'est qti avec la paix dans l'âme qü on est bien dans sa peau.

De toute façon, ce qui est constroit sur le mensonge et la violence ne peut pas durer, et finalement, toujours, la vérité éclate et triomphe.

Le Christ a dit: La vérité vous sauvera!

Dèfensenr de la famille

Dans le cadre de l'Action Catholique, le 25 octobre 1937, Mgr Stepinac organisa la Semaine catholique croate, qui fut honorée d'une lettre du pape Pie XI. Le programme prévoyait une étude approfondie sur la famille, son rôle social, économique, éducatif et moral, dans le contexte de la communauté sociale.

L'année 1938 fut proclamée année de la famille par Mgr Stepinac. C'était la suite logique du thème de l'année précédente. Au premier plan figurait la lutte contre la "peste blanche" qui ravageait de plus en plus, telle une épidémie, les vies d'innocents àta naître.

Déjà en 1935, le Congrès médical à Belgrade demandait la légalisation de la loi sur l'avortement. A part quatre médecins qui votèrent contre, tous étaient pour cette loi.

Vers la fin du mois de juin 1936, eut lieu à Zagreb, un procès contre un médecin qui pratiquait jusqu'à dix avortements par jour. Et le chiffre augmentait encore avec les années: selon les statistiques, en 1940, il y eut environ 20.000 avortements en Croatie.

Le 10 janvier 1940, Mgr Stepinac lançait un appel à la conscience des médecins à propos de l'assassinat de vies humaines dans le sein maternel. Cette lettre fut publiée dans le quotidien "Katolicki list" (Journal catholique), ainsi que dans le journal "Jutarnji list" (Journal du matin). Dans ce dernier, la déclaration de Mgr Stepinac était accompagnée de l'excellent commentaire du recteur de l'Université de Zagreb, le Pr. Ivo Lovtic, sur ce fléau populaire qu'est l'avortement. Il souhaitait que les jeunes retrouvent le respect envers leurs aînés, qui, à leur tour, devraient donner, par leur vie, le bon exemple.

Ce qui pourrait beaucoup aider le coup de pouce de départ, ce serait, disait Mgr Stepinac, de reprendre la coutume de prier en famille, tous ensemble. La responsabilité morale du couple dans une cellule familiale solide devrait être la base d'unaéflexion approfondie et de la prière commune.