Les critiques ne manquèrent pas; mais Mgr Stepinac resta tenace pour la réalisation de décisions d'une si grande importance pour le peuple et les habitants de Zagreb.
II suivait de près les travaux qui avaient commencé au milieu de nombreuses difficultés. Les fidèles aidaient au maximum, selon leurs moyens. La première paroisse fut ouverte en 1936, la deuxième en 1937. Puis il y en eut une chaque année. Et aulieu de huit paroisses, on construisit 16 églises et 14 paroisses réparties entre Zagreb et sa proche banlieue.
Plus tard, pendant sa détention dans son village natal de Krasic, Mgr Stepinac parlait avec satisfaction de ce travail qui avaitété fait juste à temps. Si on avait attendu un "après", il eût été trop tard.
Un Croate martyr à Jérusalem
En 1931, il y avait eu un grand pèlerinage croate à Jérusalem. Le 4 juin de cette année-là, Mgr Bauer, Archevêque de Zagreb, avait donné son accord pour que, à Jérusalem, dans la chapelle des Saints Cyrille et Méthode, soit élevé un autel en l'honneur du bienheureux Nicolas Tavelic, le seul slave connu qui donna sa vie pour le Christ, dans ce pays. C'était en 1391.L'autel fut érigé grâce aux dons de tout le peuple croate.
En 1937, un groupe de pèlegrins croates se rendirent à Jérusalem, conduits par leur Archevêque, Mgr Stepinac, pour la consécration de cet autel.
Mgr Stepinac vécut profondément ce pèlerinage sur les traces du Christ. En faisant le chemin de croix, il porta sur ses épaules une grande croix de bois, symbole de toute sa vie.
Et le 25 juillet, l'Archevêque consacra l'autel du bienheureux Nicolas Tavelic.
Cejour-là, dans toutes les églises croates, une Messe fut celébrée en union avec celle de Jérusalem.
Une guérison miraculeuse eut lieu dans une ville croate; on la considéra comme une grâce articulière, en relation avec ces événements.
Mgr Stepinac incitait sans cesse à la dévotion enveis Nicolas Tavelic, qui fut canonisé bien plus tard, le 21 juin 1970. A cette occasion, il y eut un grand pèlerinage croate eut la Ville étemelle.
Difficultés potitiques
Le 9 octobre 1934, le roi Alexandre Karadjordjevic, qui par sa dictature s'était créé beaucoup d'ennemis politiques, fut assassiné à Marseille, lors de son voyage officiel en France.
Puis, vint la crise économique. Des intellectuels de Zagreb adressèrent un "Memorandum" à Belgrade, demandant que le système centraliste du gouvernement soit remplacé par un système fédéral, et que le pays soit divisé d'après les frontières historiques et ethniques. Ils se heurtèrent à un refus brutal; on attaqua méme ouvertement les signataires du Memorandum.
Le 5 mai 1935, eurent lieu les élections pour l'Assemblée Nationale.