En plus de les nombreuses activités, Mgr Stepinac traduisit du français en croate, en 1943, le livre d'André Predel: "Le chapelet, comme méditation et prière à haute voix". Son chaleureux appel aux familles à prier ensemble, répondait à son souhait de voir la bénédiction divine "entrer par toutes les portes".
A l'occasion des réunions mariales de mai et d'octobre, on voyait l'Archevêque dans l'une ou l'autre église zagreboise, présider la récitation du chapelet et faire une vibrante allocution.
Plus tard, pendant sa détention à Krasic, après le dîner, il demandnit à Mr. le curé: "Avez-vous encore un peu de temps, juste pour un chapelet? Tout notre espoir est dans cette prière!"
Il considérait que si on réussissait à introduire dans les familles la prière du chapelet, ce serait un grand pas en avant pour la résurrection des âmes.
"Mon père priait chaque jour avec nous tous ensemble. Cela reste gravé dans mon âme", disait-il, en recommandant de prierle plus possible!
Prédicateur
Ses sermons et homélies étaient préparés toujours par écrit.
Après sa mort, on a trouvé 51 sermons pour tous les samedis de l'année, 31 pour le mois de mai, 49 relatifs aux litanies de la Sainte Vierge, 11 sur le "Magnificat", 28 allocutions relatives aux miracles de Lourdes, plus un très grand nombre d'homélies du dimanche.
En 1944, au moment du Carême, Mgr Stepinac écrivait sur le culte dû à la Sainte Vierge. Il y expliquait aux fidèles les raisons et la façon de lui rendre hommage, car la Vierge Mane peut intereéder aussi bien pour le bonheur terrestre que pour le bonheur éternel.
Il possédait une grande force, si précieuse et si nécessaire dans le chaos de la vie quotidienne "pour pouvoir tenir bon" et survivre. Il arrivait parfois qu'à la fin de ses sermons, les fidèles approuvaient et acclamaient leur Archevêque à haute voix pendant la Messe, ce qui est loin d'être habituel dans les églises du pays.
D'où venait son influence'? D'où venait un tel enthousiasme?
Ce n'était pas dû à la façon dont il prêchait; il n'avait pas de don particulier d'orateur qui pût séduire les foules. Il prêchait calmement, parfois sévèrement, avec une grande maîtrise de soi.
Il n'emploployait pas non plus de grandes phrases choisies, agréables et plaisantes à entendre.
Malgré cela, aussi bien les paysans que les intellectuels buvaient ses paroles, essayant de faire entrer dans leur vie le bon exemple de leur pasteur.